Cette famille eut une telle influence sur le destin de la
commune, au tournant des XIXème et XXème siècle et
d'une façon aujourd'hui encore si visible, qu'un chapitre doit
leur être consacré.
C'est en 1790 que tout commence, lorsque Claude Noailly achète les terres du Theillat. Situées dans la partie ouest du territoire de la commune, elles portaient les ruines d'un manoir qui brûla quelques décennies auparavant. Mais aucun événement mémorable ne suivit rapidement cette acquisition et c'est en 1850 seulement qu'adviendra celui qui construira le changement : Ernest Noailly, fils de Claude et disposant d'une importante fortune décida d'agrandir et de valoriser ce patrimoine foncier.
Les terres furent divisées en 2 types d'exploitations : Les domaines (plus de 20 Ha) et les locateries (moins de 20 Ha) chacune dotée d'une ferme : Ernest Noailly fit construire ou reconstruire ces fermes afin d'y loger les métayers dans de bonnes conditions. Pour lui-même et sa famille, Ernest Noailly fit élever sur le domaine du Theillat un château amènagé de façon très confortable et superbement meublé et décoré. Une demeure dont les fastes témoignaient de sa prospérité à tous ceux qu'il y recevait. Il décida aussi la construction d'une nouvelle église, spacieuse et lumineuse, pour remplacer la petite église romane et initia la construction du nouveau presbytère, d'un hospice pour les veillards, et d'un lavoir. Décèdé en octobre 1892, il ne put voir s'achever ces divers travaux, mais son fils Paul à qui revint le château de Theillat et les domaines attenants, reprit sa charge de maire et bienfaiteur de la commune. Le financement de l'église et du presbytère fut assuré par Mademoiselle Céline Noailly, soeur d'Ernest, qui en fit don à la commune. |
D'un tempérament plus doux que celui de son père, Paul gèra au mieux le vaste domaine et en 1930 celui-ci compta jusqu'à 30 exploitations agricoles. Homme cultivé et droit, il eut à coeur d'entretenir avec ses fermiers des relations dignes et honnètes. Son épouse lui donna un fils et quatre filles, entre lesquels les propriètés furent plus tard partagées. En 1935, le grand âge étant venu, Paul Noailly se retira des affaires. Par la suite les différentes exploitations agricoles furent cèdées à des exploitants et en 1960 le château fut à son tour vendu. Aujourd'hui la famille Noailly à presque disparu de la commune mais ses fondateurs ont laissé un précieux patrimoine qui rend leur nom inoubliable. Ci-contre, le caveau familial dans le cimetière de Sanssat. |